Economie libidinale

 

Economie (et économie libidinale).
 

L’économie, étymologiquement, est le nomos (la loi, le droit) de l’oïkos (l’habitat, le foyer, la maisonnée). Mais cela fait longtemps qu’on sait qu’il n’est pas de foyer (intérieur), sans échange (extérieur). L’économie, d’une manière très générale, est l’étude de l’échange.

L’économie libidinale est un concept freudien fondamental. La libido est une énergie sexuelle. L’économie de cette énergie est constituée par sa mise en réserve, son exploitation ou sa tansformation. L’enjeu est de travailler à une économie libidinale qui transforme la satisfaction des pulsions, par essence asociales, en un acte social (ce que Freud nommait la « sublimation »).

On aurait tort de séparer ces deux économies, puisque l’économie publicitaire et consumériste joue sur et avec l’économie libidinale.

Bataille en 1949, critiquant le Plan Marshall, disait que les Américains doivent comprendre qu’on ne peut pas faire une économie comme on change une roue, il faudra bien à un moment donné qu’ils réinjectent du potlach. Nous disons nous que l’économie doit réinjecter des idéalités sublimées (ce que nous nommes « consistances »).

 

 

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