identité nationale, identité nationale, est-ce que j'ai une tête d'identité nationale ?

Publié par pbattesti le 17 Novembre, 2009 - 11:19
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Moi, l'identité nationale, cela ne me regarde pas... je suis français, alors ...  cela ne me regarde pas.

Enfin cela m'a interpelé quand j'étais petit, sans savoir que c'était ça l'identité nationale, car du fait de mon patronyme "BATTESTI" parfois on se moquait de moi en me criant à l'écolesale rital ! " 
J'ai demandé à mon meilleur copain ce que c'était un rital, il savait pas, on avait 7 ans, on savait ce que c'était qu'un arabe, un noir, un jaune dans notre cité HLM, mais un rital, bof !
De toute façon qui se pose la question de son identité nationale ?
Le matin en se rasant un homme se demande-t-il :
 Tiens c'est quoi mon identité nationale ? il s'en fout comme de l'an 40.

On pense me semble-t-il à ne pas arriver en retard au travail, à son chef de service, s'il va être de bonne ou de mauvaise humeur, et si on travaille à France Télécom, on peut se demander si dans son service un cadre ne va pas se jeter par la fenêtre, si mes gosses vont ramener de bonnes notes, s'ils vont être heureux ce soir quand fourbu je rentrerai m'affaler sur le divan en écoutant les infos de TF1 m'expliquer pourquoi je souffre et que c'est la faute à un trouble d'identification nationale...

Peut-être le gouvernement  souhaite-t-il simplement que l'on y pense pour nous aider à oublier tous ces problèmes quotidiens, organiser une thérapie de groupe en quelque sorte. Il est altruiste, notre  gouvernement, il veut notre bien-être. Ruffo le pédopsychiatre a bien conseillé au fils de protéger le père, ce que Jean a fait dès le lendemain en annonçant qu'il ne postulerait pas au titre de président de l'EPAD. Il a protégé le petit Nicolas, qui en a besoin comme nous de savoir quelle est notre identité nationale...
Si toi tu ne sais pas de quoi tu souffres, on va te l'expliquer, c'est le slogan de notre gouvernement.
 Je m'égare un peu...
 En fait je voulais parler de Marie NDIAYE et pourquoi elle est partie de France, de cette polémique. Vous vous demandez ce que cela a voir avec l'identité nationale ?

Moi aussi en fait, mais vous avez peut-être la réponse. Certains l'ont en tout cas, mais comme F. Mitterrand ils ne veulent pas la donner.

Marie est née le 4 juin 1967 à Pithiviers, dans le centre de la France, son père d’origine sénégalaise et sa  mère française, a grandi en banlieue parisienne, comme moi. Elle a reçu le Prix Femina en 2001 avec son roman Rosie Carpe.
Réussite dans les romans et succès au théâtre avec sa pièce Papa doit manger qui figure au répertoire de la Comédie-Française, certains le souhaitent le matin en se rasant... C’est la seule femme écrivain vivante à avoir cet honneur.
Depuis 2007, Marie NDiaye s’est installée à Berlin avec sa famille. Avant cela, elle avait  vécu à Cormeilles, avec son époux Jean-Yves Cendrey. Son histoire d'amour est sublime de tendresse, c'est un voyou au cœur pur pourrait-on dire. J'avais lu dans le journal Libération un vibrant article où l'on comprend pourquoi ils ont quitté la région quelque temps après l’affaire de l’instituteur pédophile, Marcel Lechien. Une affaire portée sur la place publique par Jean-Yves Cendrey qui est également romancier. Il évoque cette sordide affaire en 2005 dans un livre “Les jouets vivants” publié aux éditions de l’Olivier dont je vous conseille la lecture.

Je renvois la question à ceux qui la pose, vous êtes responsables que l'on se sente bien dans notre pays, alors messieurs les élus écoutez d'avantage votre population, elle n'est pas dupe... L'harmonie n'est pas une incantation, elle se crée, et vous en êtes responsable par vos décisions, par vos lois...

Souvenez-vous de la différence entre homme politique et homme d'Etat...

Pierre-Paul Battesti

identité française, réponse

J'aime bien votre texte. Il est bien écrit, plein de légèreté. Egalement teinté d'une ironie distante, il me fait regretter sa brièveté. Et c'est peut-être là où je voulais en venir : ce qui en fait la qualité, en fait également le défaut.

En effet, lors de la lecture d'une texte puissant comme celui consacré à «Ecrire l'avenir impose de faire confiance», vous proposez des pistes, des réflexions et vous mettez le doigt sur la manipulation née d'un langage de « com », d'une pure langue de bois quasi stalinienne. La lecture de ce billet ne peut laisser insensible.

Tout au contraire, celui consacré à l'identité nationale fait référence à quelques faits divers mais ne développe pas ce concept que j'ai personnellement un peu de mal à appréhender. Je ne vois pas vraiment de quoi il s'agit lorsque nos « élites » évoquent l'identité nationale.

Il y a sans doute moult chemin à suivre pour cerner quelque chose d'aussi complexe et j'aurais aimé quelques éclaircissements, hors toute idéologie influencée non pas par des idées, mais par une appartenance à une quelconque sensibilité politique qui biaiserait le débat.

Je ne doute pas que vous soyez à même de répondre à ces questions Monsieur BATTESTI et j'attends avec impatience un autre de vos billets.

Amicalement.

D. Pastor

A vous Dominique Pastor

Avant tout un grand merci pour votre commentaire, c'est rare et cela fait tellement plaisir, qu'ils soient critiques ou au contraire élogieux, c'est toujours un plaisir, et là je suis gâté par votre intervention à plusieurs titres.
J'aime l'écrit autant que l'oralité, je viens de cette dernière de par mon origine corse où l'on aime les joutes orales...
Le hasard de l'amitié a fait croiser ma course, car c'est ainsi que je considère la vie et la mienne particulièrement... de Bernard Stiegler, c'est un homme à facettes !
J'aime la rupture... de style... et si je vous ai donné envie de poursuivre une lecture, c'est un compliment que j'accepte avec bonheur !
C'est vrai que j'aime les questionnements, c'est ainsi que je me suis amusé à écrire ce billet, comme d'autres qui fleurissent de ci de là au gré d'envies et du temps qui coure lui aussi...
je vous invite à lire celui-ci :
http://www.isulaviva.net/battesti.htm
il vous éclairera un peu sur moi...
et vous ?
parlez-moi de vous...
amicalement PP

Président de l'association culturelle Isula Viva
www.isulaviva.net

Réponse à Monsieur Battesti

Cher Monsieur Battesti.
Je suis enchanté de vous avoir fait plaisir. C'était tout autant inattendu que non prémédité.
J'ai parcouru votre site consacré pour l'essentiel à un pays que vous aimez par dessus tout, la Corse.
J'y ai découvert un personnage à facettes qui aime se laisser guider par la curiosité et la beauté des choses. Je ne m'étonne pas que vous appréciiez autant Monsieur Steigler qui est, selon vous, une autre personne multiple. Personnellement, je n'ai pas l'heur de connaitre Monsieur Steigler mais peut être l'avenir me comblera de ce bienfait, car je ne doute pas qu'une telle rencontre en soit un...
Pour ce qui me concerne, je suis également d'un naturel porté à la contemplation de ce que je crois être beau : la Nature (un grand classique), la gastronomie et le vin immodéremment, les sports de force, les chants polyphoniques du XIII et XIV ou encore l'histoire de l'Antiquité tardive voire l'écriture de quelques haïkus. La liste n'est pas exhaustive...
Pour autant, cette nature contemplative n'entrave pas le verbe et je vous encourage à la consulation d'un petit billet que j'ai posté dans mon blog, sur ce site même.
Je tiens également à me manifester à nouveau à travers cette possibilité d'expression qu'offre Ars Industrialis.
Pour autant, je fonctionne "à la tripe" et si un sujet me touche, je suis capable d'écrire beaucoup. Par contre, si je ne ressens rien de particulier...
J'aimerais, Monsieur Battesti que nous correspondance fût suivie, je crois que nous pourrions nous apporter l'un à l'autre quelques échanges bienfaisants. Nous pourrions aborder la Corse et le Patrimonio et je vous parlerais de ma Franche Comté et du Vin Jaune de Chateau Chalon (par exemple)... Mais j'ignore comment vous transmettre mes coordonnées électroniques sans les exposer en publici, ce qui pourrait me valoir des mails importuns. Si vous avez une idée...
En attendant de vos nouvelles, recevez mes plus amicales et enthousiastes salutations.
Amicalement
D. Pastor

Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent, c'est pire.

COLUCHE

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Pardon pour ce long silence, mon mail privé est :

battesti@orange.fr

N'hésitez pas à me joindre...

amicalement,

PP

Président de l'association culturelle Isula Viva
www.isulaviva.net