association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit
La réticularité nomme le mode d’être du réseau ; est réticulaire ce qui fonctionne en réseau.
La spécificité du milieu réticulaire numérique est que tous les réseaux peuvent s’y interconnecter, du réseau de télévision au réseau d’objets en passant par les réseaux sociaux.
Réticularité numérique. Les réseaux numériques sont en train de créer une véritable révolution par rapport à ce qui dominait jusqu’à la fin du XXe siècle, ce que décrivit Adorno sous le nom d’industries culturelles, et qui sont remises en causes avec l’apparition des technologies dites collaboratives, et plus généralement du réseau Internet où les personnes qui sont destinatrices des informations sont aussi productrices, non seulement d’informations, mais aussi de metadata. Si ce phénomène ne date que d’une dizaine d’années, nous n’en sommes qu’à la préhistoire : cela va se développer d’une façon très considérable. Ce qui pose beaucoup de questions car il s’agit de technologies de contrôle redoutables.
L’important est de comprendre que cette nouvelle réticularité numérique qui dépasse l’opposition entre production et consommation rend caduc le modèle consumériste au service du réseau autoroutier (formé par l’industrie automobile et la pétrochimie, et tout ce qui en découla), qui avait déjà rendu caduc le modèle productiviste au service des réseaux ferrés (formé par la machine à vapeur et la première révolution industrielle qui en découla).
Effet de réseau. L’effet de réseau, ou l’externalité d’adoption, désigne le phénomène où la valeur accordée à un service croît proportionnellement au nombre d’utilisateurs de ce service (ex. téléphone, Facebook, etc.). Cet effet de réseau, bien qu’également appelé externalité positive réciproque, est bien souvent à l’avantage de celui qui opère le réseau ou le service qui conduit notamment à des positions monopolistiques ou à des standards de fait qui vont à l’encontre des intérêts des utilisateurs.