Pour une économie de la contribution

Vidéos des conférences de Jean-Marie Monnier, de Carlo Vercellone, Franck Cormerais et Bernard Stiegler  prononcées à l'occasion du débat organisé par Ars Industrialis le samedi 5 décembre 2009 à Paris 2°.

La dernière partie qui porte sur l'enregistrement des questions sera visible  sous peu. Le bandeau publicitaire intégré par Youtube peut être désactivé en cliquant sur la petite croix à droite ...

 

économie contributive

Les "rémunérations" des salariés, fonctionnaires et les "rémunérations" des actionnaires, (puisque toutes deux "rémunérations" ) sont-elles taxées de la même manière, imposables du revenu, CSG, RDS, .... ?

Il y a aussi les "actifs" (ceux qui travaillent pour une "rémunération" salariale, fonctionnariale, que l'on oppose curieusement aux "inactifs", cela quoiqu'ils fassent ), et les "actifs" (ceux des banques, des entreprises .... à différencier du "passif" ....) dont ... ???? ... je m'interroge

Comment doit-on considérer le "travail" ???
car s'il s'agit de l'imposer par des charges, retraites, chômage, sécurité sociale, CSG, RDS, impôt sur le revenu , ne devrait-on pas aussi taxer les machines, puisque le "travail" des machines ... et aussi comment penser ce mot de "travail" alors que le "travail" des écoliers, le "travail" de l'accouchement, le "travail" des bénévoles, le "travail" des esclaves ...????

Aussi, pourquoi, les citoyens ne voteraient-ils pas pour des actes, des budgets, des investissements ??? ... ( les citoyens sont-ils à ce point plus bêtes que des actionnaires ...???? ou à ce point plus inconséquents que des banquiers ... ??? )

cf Bernard Stiegler : "infidélité" et "globalisation"

Bonjour,
je voudrais revenir sur 2 points de votre exposé.

Le premier est "l'infidélité" comme captation et manipulation du désir...
D'un point de vue moral, je suis d'accord avec votre "concept critique"...
mais d'un point de vue "technique", je ne le suis pas tout à fait dans la mesure où je pense qu'il s'agit davantage d'un déplacement de l'objet de la fidélité permettant "l'infidélité" dont vous parlez que d'une "infidélité assumée" (hormis pour les gens que vous citez dans cet exemple, ceux qui manipulent)...
Comme vous le faites vous-même remarquer, il y a dans le mot "fiduciaire" une origine de "confiance" qui peut plus ou moins s'apparenter au mot "fidélité"...
Je pense que c'est la "fidélité fiduciaire" qui entraîne "l'infidélité" dont vous parlez...
Les "consommateurs" ne sont pas "infidèles" par principe, ils le sont parce qu'ils sont fidèles à l'argent...
Parce que celui-ci est aujourd'hui considéré comme la seule valeur tangible, réelle...
La Valeur qui permet d'estimer la valeur de toutes les autres valeurs, qui ne sont plus valeurs que quand une valeur leur est atribuée par le biais de la Valeur Universelle...
Le rôle de l'Argent dans ce monde est le même que le rôle de Dieu autrefois...
(Certains mécréants pourraient dire
"c'est normal, l'Argent comme Dieu est une invention humaine et un instrument de Pouvoir"...
je ne m'aventurerais pas sur l' existence ou la non existence de Dieu, il y a déjà eu suffisamment de littérature ne voulant rien dire sur ce sujet,
mais en ce qui concerne l'existence "pratique" de l'Argent...)
"Je suis (si, si, je vous assure) mais qu'est-ce que je vaux ?"
Quantifié en argent, je ne vaux pas grand chose...
"Je suis, mais qu'est-ce que je suis ?"
Un poids pour la société, même si je ne pèse pas lourd...
parce que je suis lourd des autres (de plus en plus nombreux) qui ne pèsent pas lourd...
Je ne suis pas un être humain, je suis un "inactif"...
(je n'ai même pas le "privilège" d'être un esclave)
et les "inactifs", même (et surtout) quand leur esprit est lourd, ne pèsent rien, ne valent rien...
pour le Non-Être Suprême qu'est l'Argent...
celui qui décide de notre valeur.
(Des mécréants diraient "comme autrefois, ce n'était pas Dieu, mais les prêtres qui décidaient de notre valeur, aujourd'hui ce n'est pas l'Argent, mais les prêtres de l'Argent qui en décident)
Mais moi et mes "désassociés" inactifs, nous pesons lourd pour tous les autres "désassociés" dits "actifs"... "infidèles" à l'humanité mais "fidèles" au fiduciaire, "désassociés" des autres humains (qu'ils soient actifs ou inactifs), mais "associés" de l'Argent qu'ils pensent être eux-mêmes...
parce que cette substitution de "fidélité" passe par l'individu...
c'est à dire que c'est le fait que l'individu n'est plus fidèle aux autres, mais seulement à lui-même qui permet le tour de passe-passe...
D'où l'importance pour le "capitalisme-libéralisme-commercial et financier" de bien enfoncer dans le crâne de ses ouailles sa loi fondamentale :
"Ne faites confiance à personne".
Hormis vous-même bien entendu...
(Ce message "très simple" mais aux conséquences criminelles est très largement répandu de nos jours dans les oeuvres conceptuelles à large diffusion...
comme "James Bond" par exemple...
cela en choquera certains, en fera rire d'autres mais je n'hésite pas à écrire que James Bond est un prophète du "Cap-Lib-Com-Fin"...
... un raccourci peut parfois être malheureusement signifiant)...
Ne faites confiance à personne...
mais vous pouvez faire confiance à l'Argent, parce que l'Argent n'est pas une personne...
L'Argent est une Vérité économique objective...
Vous êtes ce que vous valez.
("Non, vous ne valez que ce que les prêtres de l'Argent décident que vous valez"...
ce à quoi je réponds "Va-t-en mécréant, sors de cette parenthèse")

J'ai déjà été trop long sur le premier point...
donc je n'évoquerais le second que d'une ligne.

La "globalisation" est l'application d'un principe minoritaire et partiel au reste du monde.

Merci de ces observations

Merci de ces observations bien intéressantes. Il se trouve que je suis en train d'écrire un texte sur ce que j'appelle l'indéfilité systémique, qui répondra peut-être en aprtie à vos remarques. Je ne sais pas encore très bien quand je le publierai.

Revenu Social Garanti

C'est une idée très intéressante que ce revenu primaire inconditionnel proposé par MM Jean-Marie Monnier et Carlo Vercellone...
A quand la mise en pratique ?
L'intervention de M Franck Cormerais laisse à penser que pour qu'une telle idée soit réalisable, il faudrait en retirer le caractère primaire et inconditionnel qui en fait le principal intérêt...
Sinon, heureusement qu'il y a enfin un grand nombre de savants pauvres ou exclus de la société...
ça manquait de lumières dans le coin.
Merci aux charognards de la finance.