Une découverte

Publié par fdidion le 3 Decembre, 2009 - 13:00
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   Je viens de constater que les textes qu'un utilisateur publie en commentaire sur le blog d'un autre utilisateur sont modifiables, non seulement par l'utilisateur auquel ce blog appartient, mais aussi par n'importe quel utilisateur commentateur qui viendrait à passer par là.
   Or, je tiens à ce service que m'apporte Ars Industrialis, qui couvre d'une licence Créative Commons des textes dont certains sont ma propriété. Je veux dire par là que, s'il m'arrivait d'en lire une copie dénaturée, c'est dans l'intégrité de mon être que je me sentirais blessé.
   Si j'ai bien compris, toute personne qui voudrait faire une copie de mon texte est chaleureusement invitée à le faire à trois conditions: qu'elle en indique clairement la source, qu'elle n'y apporte aucune modification et qu'elle ne le transmette que sur le mode du don.
   Un point me paraît flou. Quels éléments doivent définir la source? Blog de fdidion + Site Ars Industrialis + date de mise en ligne ? Quelle importance ? quelles conséquences éventuelles ? En quelle situation cela pourrait-il être un recours et selon quelles démarches ? Ignorant je suis !
   N'importe, je remet à sa place, chez moi, ce texte que j'avais égaré dans l'excellent Blog de Jean-François Ballay, en réponse à un commentaire de Dominique Pastor.

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                                          Cahier d'euchrèsiologie - 4 -

 

                                                     Octobre 2009

 

    Le jardin est une société expérimentale qui met en scène un certain nombre de personnages. Chacun des acteurs y apprend et y joue un rôle dans la mesure où cela correspond pour lui au vécu d'une prédilection personnelle.

 

    L'image de l'arbre et de la dynamique qui va de la graine au fruit représente un jardin dans son entièreté. Cette image permet de distinguer divers personnages comme des parties constitutives de l'arbre :

 

    Certains sont singuliers :

 

    - La graine d'où l'arbre sort, et qui contient la partie génétique de l'information dont il est constitué.

 

    - La racine qui combine l'information génétique et l'information environnementale.

 

    - Les huit artisans des huit différents chantiers. (cf. CE2, page1 et CE1).

 

    D'autres personnages existent sans limitation de nombre :

 

    - Les invités.

 

    - Les citoyens.

 

    L’invitation est l’acte par lequel commencent toutes les relations sur lesquelles repose la cohésion de l’arbre. Elle se manifeste toujours par le cadeau d’un objet, entièrement produit par l’invitant, à l’invité. Ce don, sincère, se suffit en lui-même, et c’est par surcroit qu’il porte la symbolique d’une société rêvée où les satisfactions n’auraient d’autres sources que la puissance de produire dans le but d’offrir. Ainsi la réponse à l’invitation se trouve être possible quand l’invité a conscience de sa propre faculté d’être invitant pour d’autres, de créer des rencontres pour lui, et, par lui, d’autres rencontres. Ce peut être par le fait d’un manque de maturité que l’invitation reste sans réponse. La question du cadeau d’invitation est subtile, et l’invitation que porte le cadeau doit peut-être avoir la propriété d’être invisible à qui ne peut y répondre. Chapitre à creuser !

 

    Un premier degré de réponse à l’invitation est la définition des objets que, quant à lui, l’invité peut produire pour ceux qui sont dans le jardin ou pour être à son tour invitant (transmettre l’invitation).

 

    Un second degré de réponse est l’expression de la mesure de la valeur qu’a pour lui l’objet par lequel il a été invité. Ce n’est possible que si l’invitant a lui-même donné ce degré de réponse dans son personnage d’invité.

 

    Le troisième degré de réponse que fournit l’invité fait de lui un citoyen du jardin : par le choix d’un autre citoyen du jardin, à ses yeux digne de confiance pour être le prolongement de sa propre voix et de son ouïe, il intègre les structures qui seront à la base des processus rendus nécessaires par l’existence de décisions à prendre.

 

    Mais il faut insister sur le fait que le personnage de l’invité peut ne manifester aucune réponse formelle à l’invitation transmise par le cadeau qu’il reçoit. Sa relation au jardin peut alors être pensée de façon analogique comme la relation de l’oiseau à l’arbre ou de l’insecte à la fleur ; à condition de garder à l’esprit les limites de la pensée analogique.

 

    Faut-il aller plus loin dans le dénombrement des personnages qui sont parties constitutives de l’arbre ?

 

    On peut considérer comme fruits les individus qui, ayant été acteurs de divers personnages, y ont acquis un savoir, une compétence, ou quelque mûrissement de leur potentiel que ce soit. On les appellera graines s’ils ont le goût, la volonté, l’aptitude d’être la source d’un arbre nouveau : s’ils ont constitué un code génétique cohérent et complet à partir de l’héritage transmis par leur expérience et leur prédilection personnelle. Il semble raisonnable que seul se considère comme graine un individu qui a successivement joué le rôle de chacun des artisans des huit chantiers après avoir été racine, à l’occasion du développement de jardins successifs.

 

    Remettons à plus tard une tentative d’énumération exhaustive des fonctions de chacun des personnages que nous avons distingués ici.

 

 

 

                                                         PRINCIPES

 

    Voici quelques principes qu’il semble indispensable de respecter pour ne pas s’engager dans une activité superficielle qui n’aurait que l’apparence d’une expérimentation de ce que peut être une société du don et de la mesure de la valeur de ce qui est donné.

 

    1) Entreprendre de produire sans s’engager excessivement. Il s’agit d’exclure tout effort volontariste qui mène à l’épuisement, mais de simplement agir pour rendre effective une abondance naturelle : faire simplement bon usage de ce dont on dispose.

 

    2) Savoir s’arrêter de produire, et pour cela ne pas avoir suscité une dépendance qui rende nocive une décision d’arrêt de la production. Notons tout de suite que ce second point incite au partage de toute information utilisable par d’autres pour produire la même chose.

 

    3) Le don ne se conçoit pas en dehors d’une pleine liberté de celui qui donne. Il faudra donc veiller à ne jamais faire de prosélytisme, c'est-à-dire ne jamais se mettre en position de vouloir convertir quelqu’un à une façon de penser autre que celle dont il a coutume de se servir. Il faut au contraire se mettre en position de fournir, à sa demande, des outils pour penser les défis que le jardin ne manquera pas de lui présenter.

 

    4) Être léger et n’inviter qu’à bon escient celui ou celle qui trouvera dans cette invitation l’occasion de vivre sa propre prédilection. Être léger et ne dire que ce qui répond à une soif d’entendre. Ne pas s’encombrer de mots.

 

    5) Une frontière permet le passage entre le monde de l’expérience vécue dans le jardin et le monde quotidien de l’échange marchand. Disons seulement que l’impératif est de distinguer cette frontière et de ne pas perdre de vue la nécessité d’inventer des structures permettant d’articuler un passage harmonieux de tout ce qui la traverse. Aller d’un côté à l’autre de la haie qui entoure le jardin s’accompagne de transformations, notamment d’ordre symbolique, que nous tenterons, d’une part de déduire de la structure logique de ces deux mondes, d’autre part de décrire selon ce qu’il pourra apparaître dans les expérimentations. Quelques bonnes choses à faire persisteront pour chacun de nous pendant quelques millénaires encore, dont il conviendra de ne pas modifier le mode de socialisation.

 

 

 

                                       EN CONCLUSION PROVISOIRE

 

    Rappelons (à moins que cela n’ait pas encore été dit), que la conception des jardins a pour premier but de rendre visibles les processus qui, dans le mode de socialisation que nous avons (peut-être hasardeusement?), qualifié de néolithique (despotique, nataliste et guerrier), fondé sur l'échange des possessions (double despotisme croisé?), aboutissent au fait que les productions des humains sont de mauvaise qualité, qu'elles ne valent que dans la mesure où elles manquent, qu'elles sont effectuées par des êtres humains qui se vendent librement comme esclaves. Ces processus aboutissent au fait que l'utilisation de ce qui est produit est perçue à travers une pensée de la destruction. La connaissance intellectuelle de ces faits n'est pas suffisante pour dissiper une profonde anesthésie à leur égard et donc une grande impuissance sur la question de leur faire face.

 

    Le jardin propose une quête de sensibilité. S'il est correctement construit, les processus qui l'animent seront sources d'une pensée de la transformation : ce que nous produisons est une contribution à ce que produit la personne qui reçoit notre production. Ce but, bien sûr, n'est atteint que si des outils adéquats sont créés. C'est à dire si est réussie la mise au point de processus générateurs d'une socialisation plus heureuse (scientifique, frugale et pacifique). Nous ne connaissons pas d'autres moyens que l'expérience pour s'assurer de la pertinence d'un outil et ressentir la façon dont il peut être amélioré.

 

    Ce n'est que dans le prochain n° pair des cahiers que nous compléterons le portrait de chacun des personnages du jardin et les principes qui semblent devoir être à la base de sa construction. Le n° 5 devrait être une tentative pour progresser dans la compréhension de ce qu'est une production, de la distribution qui en est faite en diverses attributions, et de la contribution que chacune de ces attributions constitue parmi d'autres, pour chaque attributaire, à l'ensemble des productions dont il est la source.

 

    Francis.

Re réponse à Monsieur Didion

Cher Monsieur Didion,

Je viens de me rendre compte que vous aviez "rapatrié"
votre texte sur le blog qui vous est dédié.

Vous avez fort bien fait.

Cela dit, je vous avait fait parvenir un autre commentaire sur le blog de l'excellentissime Monsieur Ballay.

Je vous renvoie donc mon petit billet. Un autre devrait suivre.

Au plaisir de vous lire à nouveau cher Monsieur Didion.

"Cher Monsieur Didion,
Lire et comprendre l'exposé de vos idées en matière de transformation de cette horreur qu'est notre société mercantile est toujours un véritable bonheur.
J'ai notamment beaucoup apprécié la métaphore de l'arbre. Pour autant, vous évoquez la graine d'où l'arbre apparaitra et les racines comme lien indéfectible à l'environnement.
Cependant, je n'ai rien vu quant à sa partie supérieure tels le tronc et les feuilles en tant que, par exemple, symbole de l'attachement aux joies de l'existence, telles que respirer ou recevoir de la lumière (c'est ainsi que je percevrais cette métaphore si elle était complétée) ainsi que sa reproduction.
Est-ce à dire qu'en omettant ces phases essentielles de la croissance d'un être végétal, pour symbolique qu'il fût, vous doutiez peut-être inconsciemment, peut-être confusément de la validité et de la pérénité votre projet ?
Je suis désolé de confronter votre idéal aux faits, même si j'appelle de mes voeux le monde dont vous auriez aimé qu'il existât, mais une utopie ne saurait vivre hors l'épreuve de la vie. C'est d'ailleurs sa justification même.
Ceci dit, sur les principes développés dans votre projet, j'adhère mais je m'y pencherai plus complètement sous peu.
Recevez cher Monsieur Didion toutes mes amitiés et mes encouragements à la réalisation de votre projet.
A bientôt de vous lire...
Dom Pastor."

Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques, mais ils les répètent, c'est pire.

COLUCHE

Bonjour, le comportement que

Bonjour,

le comportement que vous décrivez concernant les commentaires publiés sur le site est en effet anormal.
J'ai modifié un paramètre : pourriez-vous me dire si ce phénomène anormal a toujours lieu désormais ou non ?

merci d'avance et désolé pour cet incident.

JG.

comme ça c'est bien.

je ne peux modifier que mes propres contributions, et seulement si elles sont sur mon propre blog. Ce que d'autres utilisateurs mettent sur mon blog ou ce que je met sur le blog d'autres utilisateurs ne peut plus être modifié par personne. Cela me convient.
Une chose que je ne sais pas : est-ce que les invités en ligne peuvent mettre des commentaires, ou bien est-ce réservé aux utilisateurs ?
Cordialement, Francis.

Francis.

Je suis heureux que cela

Je suis heureux que cela fonctionne correctement maintenant.
Quant à votre question, oui, les invités peuvent ajouter des commentaires.
Cependant, ceux-ci sont modérés a priori - et non immédiatement publiés -, à la différence des commentaires de membres, immédiatement publiés sans modération.
cordialement,
JG.