association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit
Comme tout le monde, et comme ces illustres sœurs jumelles, nous aimons rire et vivre et chanter et danser - et nous tenons à continuer de pouvoir le faire.
Nous sommes des citoyens, au départ quatre philosophes et une juriste, très préoccupés par la situation de désarroi qui règne dans les pays du monde entier, et singulièrement les pays industriels, et plus encore dans notre pays, la France.
Nous sommes convaincus que cet état de fait n’est pas une fatalité, et nous voulons contribuer à en produire une intelligence collective, avec pour principale hypothèse de travail l’idée qu’un élément décisif du malaise contemporain – au sens où Freud parla en son temps d’un malaise dans la civilisation – tient à une mutation de ce que nous appelons les technologies de l’esprit, et, en référence à un texte de Michel Foucault (L’écriture de soi, paru dans …), les hypomnémata de notre temps.
En contribuant à l’émergence d’une intelligence collective, entre nous cinq, qui sommes à l’initiative de l’association ARS INDUSTRIALIS, mais aussi bien sûr entre nous et ceux que notre projet intéressera, et en recherchant les possibilités de débattre avec toutes les compétences possibles, toutes les disciplines, et toutes les dimensions de la société, et toutes les nationalités, dont celles d’Europe en particulier, nous souhaitons devenir une force de proposition, et non seulement de réflexion.
Nous sommes convaincus que la pensée aussi bien que la vie de l’esprit en général – la science, les arts, la musique, la littérature, la philosophie, et en fin de compte tout ce qui relève de ce que l’on appelle du mot très usé de « culture » - consiste d’abord à combattre. Combattre la bêtise, et d’abord sa propre bêtise, ou sa propre inculture. Combattre aussi les forces de régression qui encouragent la tendance bête inhérente à chacun d’entre nous.