association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde… » est un des messages lumineux que nous a laissé Albert Camus.
Ce serait la théorie du genre qui serait maintenant enseignée à l’école dit-on de tous côtés. Alors que le Ministre nous répète qu’il s’agit de sensibiliser les enfants à davantage d’égalité quelque soit leur genre sexué. Là-dessus la polémique repart de plus belle : « L’égalité, l’égalité ! Cela revient à détruire les différences ! Et des différences, il y en a entre les personnes ! Il ne faut pas aligner les gens sur le même plan ! etc. etc. » Quel amalgame, et quelle confusion mentale entretenue de façon perverse pour que les rapports de pouvoir continuent de mener les hommes et les femmes, au lieu qu’ils apprennent à s’en libérer pour se comporter de façon plus évoluée.
Car, pour bien nommer les choses, l’égalité face au pouvoir permet en fait à toute personne d’être à force égale dans l’échange, c’est à dire de ne pas être assujettie, et donc de pouvoir s’épanouir au mieux en sa différence, de pouvoir exister libre de l’emprise d’un dominant aliénant. A forces égales, pouvoir contre pouvoir égal, la justice et le respect ont plus de chance d’être en nos rapports.
Avec cette approche éducative nouvelle dans l’école, l’idée est de permettre aux individus, dès leur jeune âge, d’exister le possible à égalité pour que chacun et chacune ait davantage le pouvoir de se libérer des rapports de pouvoir et donc pour que la personne ait la possibilité et le pouvoir d’exister au mieux en sa différence. Rien de mieux pour vivifier nos démocraties et favoriser une participation citoyenne responsable.
Mais qui ne veut pas que les rapports humains se libèrent des rapports de pouvoir ne veut pas de cette égalité de pouvoir-là, de cette égalité seule capable de donner à l’individu la capacité de déjouer les rapports dominants dominés et de mieux exister en sa liberté et en sa dignité.