Ars Industrialis
association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit
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2044 Retour sur "l'ordre présent" vingt ans après l'effondrement capitaliste (vidéo)
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"L'ordre présent" est un court de 10 minutes proposé par La mare aux canards sur http://www.lamare.org/lordre-present
On est dans un comité local, en 2044 : les citoyens se sont réapproprié le politique après une révolution. Vingt ans après l'effondrement du capitalisme, la politique est devenue l'affaire de tous et ils discutent en comité sur la responsabilité de la police de 'l'ancien régime" dans la répression des "anticapitalistes".
Flash-back sur l'histoire récente :
2017 Pic pétrolier. La production de pétrole commence à décliner, les prix flambent, début de la crise économique
2018 Les pays riches tentent de se coaliser pour entrer en guerre contre les pays du Golfe. Soulèvements populaires dans les villes et refus de la guerre
2019 crise dans l'industrie du transports, les économies tentent de rapatrier leurs activités pour la plupart délocalisées en Asie. Tensions avec la Chine
2020 Crise politique :
- les libéraux prônent la guerre
- les éco radicaux prônent une dictature écologique
- les anticapitalistes coalisent les décroissants et les mouvements associatifs et syndicaux
2020-2023 En Europe occidentale, faillite des grandes multinationales en charge de tous les services publics. Désorganisaiton de la société. Début d'une radicalisation anticapitaliste. Répression armée de l'Etat.
2024 Grands mouvement spopulaires, prise du pouvoir d'Etat par les forces anticapitalistes. Instauration d'une planification concertée de la production et relocalisation de nombreuses questions politiques au niveau des comités autogérés
2026-2035 Transformation progressive de la société.
Opposition capitaliste soudée internationalement mais discréditée
Dans ce comité local auquel nous venons d'assister, la dernière intervention est celle d'une prof de collège, qui propose de faire travailler ses élèves de pour recueillir le témoignage des policiers en question…
Une "rétrofiction", plus que de la science-fiction.
Qu'en pensez-vous ?
L. R.
- lrenard's blog
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« doit »
« chaque citoyen « doit » se tenir prêt (à occuper un poste de représentant)… » (indication sur la nature de la société en place en 2044, donnée entre 2 séquences du débat filmé).
« Normatif », dirait Jean-François BALLAY, et je m’accorde avec lui pour penser que dès que l’on s’occupe de ce qu’un individu doit ou devrait être plutôt que de ce qu’il est, c’est le combat pour la liberté qui est aussitôt perdu.
Ce qui m’a beaucoup intéressé dans ce film, c’est qu’on n’y trouve pas trace de la moindre préoccupation quant aux moyens techniques (technologies de l’esprit), indispensables pour faire accéder le rêve ici évoqué à un certain degré de réalisation.
(cf. conversation avec J.-F. Ballay sur son blog à propos de la grille d’analyse des sociétés (passées, présentes et à inventer) et des propositions techniques pour forger des inventions, que j’essaie de mettre en forme sur mon blog.)
Merci pour ce lien, Francis.
Francis.
Amusant
Honnêtement, cette fiction est gentille mais parait quand même très très irréaliste (oui, je sais la SF l'est par définition, mais là vous y aller fort :-D).
Juste un point : je ne connais pas d'exemple historique où la population se serait révoltée contre son gouvernement pour empêcher une guerre (malheureusement). On a vu tous les cas de figures - y aller la "fleur au fusil" (14), y aller "en trainant des pieds" (40), y aller contre son gré (guerres coloniales) - mais je ne connais pas de cas de révolte populaire contre une guerre. En général, la propagande gouvernementale, le sentiment nationaliste, et la répression (féroce) des déserteurs et objecteurs, suffisent à orienter le troupeau vers l'abattoir, sans qu'il rechigne trop.
Franchement, je crois que nous sommes très loin d'un rejet populaire du capitalisme. A moins qu'il ne démontre clairement sa nocivité envers les population (pour l'instant, c pas encore assez évident on dirait...).
Merci pour ces commentaires !
Merci pour ces commentaires ! Le film est pas mal fait, avec sa chronologie imitée du réel, le point de départ pris par la flambée du prix de l'essence, puis ses assemblées populaires. Expériences qui existent et ne sont pas si gentillettes, bien au contraire, mais qui sont certes austères et empreintent d'une liberté relative ("doit") et peu confortable par rapport aux libertés constitutionnelles.
Une remarque par rapport au rejet du capitalisme : il y a une formule très bonne qui dit : il s'agit moins de sortir du capitalisme que de sortir le capitalisme de soi… Et là, il s'agit de résister à une drogue de consommation et d'habitudes de confort. Y compris le confort constitutionnel qui s'écroule… C'est cela que le film pointe, aussi, d'une manière qu'on peut appeler éventuellement gentille.
Il vient de sortir un petit film qui est une parodie de La Chute, un peu dans le même style de prise de conscience : l'élément le plus interpellant (à côté de choses déjà vues), c'est que les gens ont jeté leur télé… Un geste apparemment simple qui rappelle le slogan de 68 : Fermez la télé, ouvrez les yeux.
Si un groupe d'Arsindus monte une action "technologies de l'esprit", je propose qu'on fasse une pyramide de télés dehors. Ok ?
(Toute façon, par les temps qui courent, il faut aussi avoir de l'humour. Ce genre d'actions n'en est pas dépourvu.)
@+