association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit
Littéralement, technique sur ou de l’esprit.
Rappelons que le psychique ne se limite pas au cerveau, autrement dit, l’appareil psychique humain se distribue, se dissémine, se délègue dans un ensemble de prothèses et d’appareils techniques.
Nous vivons au milieu de psychotechniques ; après le livre, la radio, la télévision, les ordinateurs, le réseau internet sont de nouvelles formes d’instruments spirituels.
Pour le marketing, utilisant massivement les psychotechnologies des industries de programmes, il s’agit justement et littéralement de tenter de programmer nos désirs, de capter notre attention, c’est à dire aussi de « disposer » notre « cerveau », de le rendre « disponible », d’en « disposer ». En vue de ce contrôle, le marketing trouve dans les « technologies de l’information et de la communication » de très puissants poisons, dans la mesure où celles-ci se révèlent fortement « psychotropes », s’inscrivant mieux que d’autres dans le flux même des consciences.
Il faut donc distinguer « psychotechnologies » et « nootechnologies », c’est à dire entre des techniques et des pratiques favorisant « l’esprit » et son individuation, et d’autres le maintenant au contraire dans un état de minorité. La « politique de l’esprit », consciente de cette « pharmacologie », consiste à faire en sorte que les psychotechnologies d’aujourd’hui deviennent des nootechnologies qui favorisent « l’intelligence » et non la « bêtise », la « majorité » et non la « minorité », le « soin » et non « l’incurie ».