Pourquoi ses et non pas sa '
Parce que distance est plurielle.
Il s'agit par là de la comprendre comme variation d'une relation. A l'autre, à l'objet visé, au réel.
Distance comme possibilité de choix du/des trajet(s).
Et, dans cette variation, cette "tolerrance"(1) vis-à-vis de la chose pre-donnée, s'ouvre la possibilité d'une rencontre épaissie, d'une mise entre parenthèse de ce que nous supposons savoir, le nez collé à notre petite fenêtre.
Distance, comme modalité d'existence propre a l'être humain, distance comme ouverture, distance comme vie.
(1) : J'appelle "tollerrance" un mot composé de tolérance et errance.L'"errance", en relation à la mise à distance et au processus cognitif,renvoie tout d'abord pour moi, dans l'ontogénèse de ma propre penséesur "l'être" de la distance, à celle des juifs dans le désert du Sinaï.
Il faut 40 ans d'errance pour que le monothéïsme s'installe enprofondeur. Pour qu'il devienne loi dans l'immensité du désert, enprojet de terre promise.
Mais cette errance ne peut pas, pour que l'individu s'advienne àlui-même, ne pas être couplée à l'accueil de l'altérité. A quelquechose qui se donne voilée, qui nous incite à l'errance positive.
La "tollerrance" est donc pour moi un préalable à un savoir toujours en"pro-jet", tout le contraire d'un savoir emboîté une fois pour toutesdans un cheminement pédagogique normatif.
Adrien Ferro
www.unvulnerable.net/blog
www.novantura.com/blog