Pour une polémologie du e.learning

Publié par aferro le 19 Juillet, 2005 - 08:04
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Bon je sais !

Je ne devrais pas écrire des titres comme ça, ce n'est pas bon pour le moral(des troupes '). Mais la tentation est grande.
De quoi donc, direz-vous ' D'utiliser des termes savants pour une réflexionsociologique... sur quoi déjà ' Mais sur la guerre pardi !
Sur la guerre économique par e.learning interposé. Et vas-yque je t'instruis de mon granule de compétence à frappe chirurgicale. Et va làque je te bombarde de formation à distance avec ma supermegaplateformescormisée 30 millions de yeux bridés (appelés depuis l'inflation de leurpouvoir économique "Messieurs" ou "Nos Amis" les Chinois).

Adrien pas de polémique, Adrien pas de politique !
OK ok, mais bon, on peut quand même penser non '
On a intérêt même, on a intérêt à comprendre les causes sociales d'uneguerre, fusse-t-elle "que" économique. Car le chômage çafait mal, ça crée de la souffrance. C'est comme les conséquences de laradioactivité d'une bombe atomique. Ca vous range de l'intérieur, vous êtes maldans votre peau, vous y perdez la santé.
Et dans cette perspective dites-vous bien que le e.learning n'est pas unoutils, mais une arme.

Des analyses polémologiques sur le réseau Internet existent,et pour cause. Les réseaux de communications sont fortement impliqués dans lesguerres, et le Net est également un espace sociologique. Mais on n'a pas encoreune approche polémologique du e.learning.
Pourtant les World Company connaissent bien la puissance de frappe de laformation stratégique et distribuée par leur intranet, pour l'accompagnement auchangement. Le drame du e.learning est que c'est encore trop l'arme desriches pour devenir plus riches.
En gros, pour développer une idéologie économique qu'en laissera beaucoup surle carreau, quoi qu'ils en disent les politiques.

Pendant ce temps, le e.learning social reste encore de la belle vitrine auxcouleurs du Fonds Social Européen.
Pendant ce temps, on est pas capable d'innover les processus d'information etde formation qui éviteraient à des entreprises artisanales viables de ne pastrouver de repreneurs.
Pendant ce temps, les branches professionnelles qui concernent surtout les TPEsont à la traîne.
Pendant ce temps, les organismes collecteurs sont dans l'attente.
Pendant ce temps, certains financeurs demandent je ne sais plus quelle preuvepour financer du e.learning.

Pendant ce temps, le clivage entre entreprises fusionnées à grand capital etles petites entreprises, les artisans, se creuse. Tout comme l'écart entre noscitoyens les plus riches et les plus pauvres, de plus en plus nombreux.

Alors, le e.learning n'est pas une arme ' Il ne mérite pas son beau livre depolémologie : "De Bello Gallico" '
Ah, on me dit que le titre est déjà pris !