association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit
Nous, Humains, avons créés ce système dans lequel nous nous enlisons. Nous avons échafaudés de la pensée, oh oui, des mots, mais là est peut être l’erreur… Les avoir échafaudés, ces mots, les avoirs entassés les uns sur les autres, en confondant leur fonction. De outils, ils sont devenus matériaux. Matériaux de construction, mais de quelle construction ? Ces mots, vecteurs de désir nous en avons fait des structures désirantes, nous les avons détournés de leur réelle signification, en les coupant du signifiant qui est l’individualité de chaque être humain, son univers symbolique et poétique propre, sa structure relationnelle au monde. Nous avons coupés l’Homme de l’Humanité. Rien de moins, mais rien de plus… A nous de savoir, à présent refaire du lien…
Remettre au centre ce qui le fait humain cet humain : la pensée… et par là même redonner leur juste place aux mots…. Remettre au centre de cette mondialisation, car c’est bien ainsi que va le monde, ce qui fait que l’homme n’est pas tout à fait un animal, ou tout au moins pas comme les autres.
Nous n’avons plus de territoires à conquérir… La terre est pleine comme un œuf, vous en conviendrez… A tel point qu’il est temps que cet œuf éclose, mais que va t il en sortir, un superbe poussin ou un vilain petit canard, aussi monstrueux et dangereux qu’un alien dans l’espace ?
Nous avons encore le choix, mais il est grand temps je pense, de choisir et de replacer au centre de la survie de l’être humain, ce qui l’élève face à la barbarie d’un système qu’il à lui même crée, établi et qui le dépasse, qui dépasse son entendement d’Humain, c’est à dire sa capacité à s’élever par la réflexion, par la remise en question profonde, par l’analyse de ses actes, et qui fait de lui un règne différent sur cette planète, qui pourrait contribuer non pas à la gangrener mais à la fertiliser.
Remettre l’humain à sa juste place dans le monde, comme un médiateur de cohérence, et qui doit rompre avec l’animalité des pulsions non canalisées que peuvent être l’individualité surdimensionnée du pouvoir, de la propriété, de la suprématie concurrentielle à tout va, du merchandising de l’âme, enfin de toute cette structure désirante dont je parlai. Rompre donc avec son animalité et enfin réaliser la spécificité peut être de l’existence de l’Homme sur terre, c’est à dire le sens de sa venue : sa capacité à donner de la cohérence en la vie… Si j’analyse ce que je viens de dire sous le jour judéo chrétien sous lequel je suis née, cela reviens peut être à une vision Christique de l’homme, et par là même critique, et c’est bien là l’essence du débat… Puisque qu’aucune construction solide ne peut se faire sans
analyse critique de ses matériaux, et que ces matériaux là, que nous le voulions ou non, sont bel et bien : la culture ou l’on nait, d’ou l’on vient, qui pénètre chaque individu qui la transforme, cette culture, à travers sa propre machine filtrante, pour la retransmettre à son tour. Il y a autant de cultures que d’individus dans ce monde, mais pour qu’il devienne cohérent, ce monde, il nous faut relier les troncs, devenant ainsi plus ou moins communs, tout au moins solidaires. Et dans « solidaire », il y a « solide ». Créer du lien.
L’unique territoire qui reste à conquérir à l’homme c’est l’Homme.