Chercher profond le paradigme du 3è millénaire.

Publié par fdidion le 11 Juin, 2020 - 11:21
Version imprimable

Permaculture sociale 1 But des carnets de permaculture sociale On entend dire que les grands récits du passé sont épuisés. Nous tendons l’oreille pour essayer de capter le murmure de ce qui pourrait devenir l’épopée de nos aventures à venir. On évoque la nécessité d’un changement de paradigme. À quelle profondeur nous faut-il chercher la source du paradigme nouveau ? On sait que notre façon de vivre ne peut pas se généraliser à tous les terriens et durer encore longtemps. Nous sommes comme la chenille qui doit découvrir une possibilité de métamorphose, en elle et dans ce qui est autour d’elle, … ou disparaître. PARADIGME DE LA SOURCE DÉBORDANTE Une histoire a commencé dans les abris Aurignaciens, nuits après nuits, hiver après hiver, génération après génération, il y a plus de trente mille ans. D’un bout à l’autre de l’Europe, des œuvres de cette époque témoignent d’une transmission, d’un enthousiasme contagieux. Notre histoire commence avec l’invention d’un art supérieur, l’art de conjuguer diverses représentations du monde sur une scène commune. Avec l’invention du théâtre, l’individu parvient a exister au-delà de lui même et devient société (1). On tient là l’expression du paradigme humain initial : paradigme de l’enthousiasme, fondé sur une logique incluante : je vois l’autre, en ce qu’il est avec moi dans un même ensemble. Je vois mon histoire émerger du passé à côté des histoires que notre aventure commune a laissé dans l’esprit de mes compagnes et compagnons. Les souvenirs d’un événement vécu s’intègrent, se composent, s’harmonisent, se tressent, dans la succession des récits de chacun de ceux qui ont partagé l’aventure. Les choses qui sont à dire lancent un défi à la langue, l’humain s’élance alors dans les vastes terres imaginaires, inexplorées, des possibilités de mots. (Comme le font encore nos enfants vers l’âge de 2 ans). Chaque récit, en même temps que l’événement, répète et intègre les récits précédents. À la fin de l’hiver, le récit, qu’il soit d’une chasse au mammouth ou d’une nuit d’amour, est libéré de l’événement. Il déploie ses propres ailes et devient une part du pays commun qu’habitent les hommes. Un continent imaginaire émerge dans la solidité des mots, ses racines plongent dans les souvenirs et les désirs de chacun. Au bout du compte, par addition et synthèse des contes, chacun vit dans deux mondes : le monde réel et le monde imaginaire du clan. Ce que chacun produit dans le réel nourrit la production des autres, nourrit la vie commune, comme sur la scène théâtrale, les mots et les gestes des récits de chacun, nourrissent les gestes et les mots des autres, et forment les récits de la culture commune. Voilà le théâtre, matrice de notre intelligence humaine ! Parti du réel, le théâtre construit un imaginaire partagé, développe l’intelligence. C’est alors doté de facultés nouvelles, que l’humain revient vers le réel. Paradigme de l’enthousiasme, bon début du Grand Récit : un berceau pour l’intelligence, une porte ouvrant sur un monde infini. Chaque individu y est une source débordante. La logique incluante est en son centre, référence commune, axe moteur de l’évolution culturelle. Cette logique est héritée des dispositions neuronales de l’homme, entraîné à voir le plus possible de ce qui est dans le monde. Dans le cerveau humain est apparue une hypertrophie de la fonction connaissante (noétique). Dans les sociétés humaines apparaissent les pratiques qui ouvrent sur l’infini de la connaissance : l’élaboration sur l’espace d’une scène et la transmission dans le temps illimité des répétitions. L’intelligence est toujours en train de naître, de naître et de connaître, avec cette sensibilité qui ingère le monde, le porte dans l’esprit en formes lumineuses, cette sensibilité qui diffuse l’émotion dans l’âme. L’intelligence opère la compréhension par laquelle toute chose, toute idée, est incluse dans les choses, les idées, qu’elle rencontre et qui participent d’un même partage, pour former avec elles d’autres choses, d’autres idées. L’intelligence relie les émotions et les motivations. L’intelligence entre dans l’analyse des organes dont toute chose, toute idée, tire se forme. Elle distingue les sources qui forment les torrents. L’intelligence où s’élaborent les idées de trucs à faire, de façons de cuisiner, de construire des abris, de placer les chasseurs aux endroits que suggèrent la géométrie des défenses du mammouth, pour éviter les blessures. L’intelligence : sensibilité, compréhension, imagination, invention et soin, évoquée parfois sous le nom de Féminin, en l’homme comme en la femme. En l’intelligence, l’étincelle contient déjà l’incendie. c’est dans ce sens qu’on peut la confondre avec le soleil. En elle s’enracinent les processus qui font le plaisir d’être en notre humanité comme les cellules vives et souveraines de l’immense corps d’une civilisation. Ainsi, de tout ce qui pouvait être bon, rien n’était perdu. Peu à peu, de proche en proche, chacun devenu l’objet du soin de (suffisamment) tous. L’humanité, en l’individu humain lui-même, ne fut d’abord que cette étincelle dans un océan de sauvagerie. Alors la sauvagerie de ce qu’était le monde à cette époque, se fit connaître en sa matérialité, délectable et terrible pour toutes les facultés de cette intelligence naissante. PARADIGME DE LA POMPE ASPIRANTE Un Grand Récit doit comporter un drame. Nous avons beaucoup de chance, car il s’en est produit un, voilà environ 6 500 ans, quand la vague de sédentarisation, partie 2 000 ans plus tôt des environs de la Turquie, s’est brisée sur les rives de l’Atlantique, après avoir traversé l’Europe (2). Quand l’habitude de trouver une terre, où construire un nouveau village à chaque génération, à quelques kilomètres à l’ouest, se trouva être ancrée dans la culture depuis deux millénaires, les enfants qui naquirent dans un village au bord de l’océan ne surent plus trop quoi faire de leurs vies. Une désorientation survient, un désordre dans les activités traditionnelles, on improvise, des choses nouvelles apparaissent. Bientôt le cuivre est fondu, des pierres sont dressées, était-ce en mémoire des pierres parfaites dressées 5 000 ans plus tôt en Turquie à Göbekli Tepe ? Avaient-ils cherché une mémoire du temps où l’espace n’était pas infini, où on limitait le nombre des vies humaines données à la terre, pour que chacune, anticipée sur la scène du théâtre commun, trouve autant de fruit qu’il lui en fallait pour être heureuse ? Maintenant, l’océan faisait à nouveau un espace limité... En place d’une remémoration de cet art de produire les enfants en qualité et quantité judicieuse, on inventa l’art de trucider celui dont on voulait prendre la place, l’art de s’emparer des utérus d’où sortaient les guerriers, l’art de faire marcher la bande sous la protection du chef. La sauvagerie est magnifique et terrible dans le monde sauvage. offerte aux humains qui la contemplent, s’y confrontent et la goûtent jusque dans leurs propres appétits organiques. Elle devient l’horreur quand elle habite le monde de l’intelligence humaine. L’antique enthousiasme affectueux des ancêtres en avait pris un vieux coup dans le cigare, toute cette belle énergie avait été recyclée dans le moule d’une fureur meurtrière. Les mots, qui avaient révélé des vertus puissantes pour communiquer, montrèrent des qualités inédites pour blesser, tromper, promettre, soumettre. Ce qui ne va pas sans nuire à la puissance de la communication. Le langage porté par des figurines qui transmettaient des messages sur la procréation et le plaisir, depuis des millénaires, disparut de la circulation. La forme guerrière, que prenait la société, eut pour fruit la domination masculine et la possession des femmes, qui devint le modèle de toutes les relations de l’individu aux autres individus et à ce qui l’entoure (3). La composition de ces relations en un système stable, a maintenu cette forme guerrière jusqu’à nos jours. On était entré dans le paradigme de la servitude. Dans la récapitulation des étapes antérieures, qui rythme la vie fœtale et enfantine, c'est vers l’âge de 7 ans que nos enfants font l’acquisition de cet esprit. C’est l’âge où il faut se faire une raison. Tout cela n’est qu’un schéma, une caricature, l’amorce d’un Grand Récit, reflet de l’histoire sur les problématiques présentes. Ce qui s’est passé restera un mystère, mais on peut penser que ce fut quelque chose de ce genre. Le souvenir en fermente dans la pâte d’un rêve, tandis que l’historien nourrit la conscience rationnelle de rares certitudes. Voyons de plus près cette période un peu glauque, dont notre Grand Récit devrait cristalliser toutes les énergies qui sont parmi nous, pour en sortir. L’hypothèse de la permaculture sociale est que le paradigme de la source débordante n’ayant aucune limite, et pouvant être fantasmé comme très confortable, l’aventure de notre temps est peut être un retour à ce paradigme perdu. Essayons d’exprimer l’essence des quelque six millénaires de notre saison guerrière, d’une manière qui nous donne la possibilité de penser la façon d’en sortir. En place de l’enthousiasme de celui qui produit, on a la domination de celui pour qui il produit. Cette domination s’appuie sur la violence, dans le cas de l’esclavage. Sur le pouvoir d’achat dans le cadre de nos sociétés marchandes, démocratiques et équilibrées. L’idéal de répartition homogène de la domination entre tous les individus rendrait ce ressort profond de domination invisible. L’enthousiasme de celui qui produit n’est plus le moteur de la production des choses qui donnent au clan sa cohérence. Les ensembles humains n’ont pu perdurer sans l’émergence d’une vertu de remplacement pour assurer cette cohérence : la vertu qui fait marcher le guerrier derrière le chef, pour la mort de celui qui n’est pas du même ensemble que lui ; celle qui soumet les chances de survie d’un individu à la condition de produire ce que veut l’autre, permettant aux sociétés de perdurer en générant un système de contraintes assez complet pour que soient produites toutes les choses nécessaires à cette survie. Dans la logique incluante d’avant le drame, deux individus d’un ensemble, en voyaient un autre, qui était en dehors, comme un semblable d’une autre sorte, ouvrant à des niveaux d’organisation dans des ensembles englobants qu’il convenait de nourrir, d’entretenir. Le clan d’à côté, qu’on invite à partager le mammouth dans la grande circulation des partages de viande, de pierres et de mots. Dans le paradigme qui cristallise après le drame, deux individus sont étrangers. Chacun voit en l’autre la source de ce qu’il peut en obtenir, en utilisant la force brutale ou en équilibrant son acquisition avec ce que l’autre voit la possibilité d’obtenir de lui. Pour être ensembles, il faut qu’il y ait un étranger à cet ensemble, impliqué dans un rapport de force brutale ou de commerce, agresseur, victime, ou partenaire commercial. Après le drame, les structures sociales sont fondées sur une logique excluante. Chacun ne se sent redevable qu’à lui-même de ce qu’il obtient, n’y voit rien d’autre qu’une mesure de sa propre valeur, de son pouvoir. L’humanité est redevenue sauvage par l’émergence en son sein des chefs puis des monnaies. Si la servitude a fait naître les chefs, les structures de domination redescendent ensuite des chefs vers les individus, dans un mouvement qui tend sans cesse à recruter les esprits pour la guerre, tandis qu’un mouvement inverse rayonne des individus en qui reste une bonne santé humaine. Ceux ci composent les associations généreuses qui tempèrent tant bien que mal quelques unes des conséquences de la rigueur impersonnelle de l’esprit de servitude. Nous parlons de structures et non de morale. Sur le plan humain, la relation au partenaire commercial peut aussi être la rencontre de deux individus psychiquement animés par le paradigme de la source débordante. On pourra aussi nuancer la question en considérant des « chefs non dominateurs », dont on trouvera des échantillons jusqu’en des empereurs romains humanistes. Minoritaires (4). Cependant la généalogie de nos institutions s’enracine dans ce paradigme de la servitude dans lequel chacun est considéré comme une pompe aspirante de la vitalité d’autres que lui. Il s’applique à équilibrer la vitalité qui est aspirée de lui, par ce qu’il aspire en d’autres. Ou alors c’est la caricature d’une dévoration sauvage qui revit en lui : une aspiration sans frein de toute vitalité alentour et jusqu’à la mort de l’univers. Dans les abris Aurignaciens l’infini s’offrait à chacun des humains, qui pouvaient l’atteindre par la faculté d’inclusion, de proche en proche, de l’univers entier. Quand elle s’éveille dans la cage de fer, l’aspiration à l’infini saccage les continents et les siècles, ouvre un chemin vers l’horreur. La logique excluante est alors au centre, référence commune, axe moteur de l’évolution culturelle. Jadis, dans le paradigme incluant, ce qui n’est pas du monde connu était ce que l’on cherche à comprendre, dans le paradigme excluant, c’est ce que l’on cherche à détruire. Pour preuve de cet esprit bestial, dans nos institutions, la faible présence du monde scientifique dans les choix de société des humains. On ne parle pas ici, bien sûr, de certains clowns appointés qui apparaissent dans les médias sous l’étiquette usurpée de « savants » ou d’ « experts ». LA VÉRITABLE SCIENCE EST INCLUANTE Nous touchons au but ! Le paradigme de la source débordante est l’essence de l’être humain. Nous avons appris à composer les savoirs qui sont en chacun de nous en une science ouverte, créative dans ses méthodes, gourmande de plaisirs et de constructions imaginaires cheminant à la croisée du réel, sous peine d’être embroché par la bête ! Depuis trop longtemps c’est le paradigme de la pompe aspirante qui nous mobilise, avec quelques résultats éclatants, … dans un cadre général de dévastations sans fin. On peut affirmer sans crainte qu’en restant dans le paradigme de la source débordante, si les femmes qui disaient « la mer est à 50 kilomètres, les temps changent, et nos petits enfants auront des ennuis si on ne change rien par rapport à ce que faisaient nos grand mères » et qui disaient « réunion générale de tous les villages alentour pour composer un beau spectacle de prospective démographique » et qui disaient « que savons nous de l’art de ne pas faire de bébés tout en profitant de la vie ? », avaient été entendues et comprises, aucune des dévastations que nous connaissons depuis des millénaires n’aurait eu lieu, faute de voir apparaître la moindre motivation de les mettre en œuvre. Peut être qu’on n’aurait pas encore inventé l’ordinateur, ou le vélo, … peut être qu’on les aurait inventés depuis longtemps. Qu’importe ! Les choses qui restent à inventer, c’est toujours du bonheur ! Pourquoi le paradigme de la pompe aspirante est-il si bien implanté dans l’humanité ? C’est qu’il est basé sur deux outils qui ne font pas appel à l’intelligence, qui reposent. Il y a la servitude volontaire, qu’on acquiert facilement dans les écoles. Il y a le système monétaire, qui réduit toute entreprise à l’idée de la quantité d’argent en laquelle elle se résout, loin du souci des ultimes conséquences de nos actes. Pourquoi les sources débordantes se perdent-elles invariablement dans le désert des avidités environnantes ? C’est qu’on a pas entrepris de construire les outils par lesquels elles pourraient redevenir le paradigme de notre humanité. Quant à savoir à quel point les mathématiques ont quelque chose à voir avec les logiques incluantes et excluantes, des carnets entiers vivent leur vie embryonnaire, dans la matrice de leurs brouillons. Ils viendront éclairer divers aspects de ce qu’on veut exprimer par ce mot « logique », et approcher les question à poser aux mathématiciens, logiciens et concepteurs d’algorithmes. LE BUT L’idée des carnets : pour toute entreprise productrice de quelque bonne chose que ce soit, dans notre monde, mettre au point des outils pour continuer de le produire dans un monde qui serait structuré selon le paradigme de la source débordante. L’entreprise est une partie du monde qui l’entoure. Notre monde présent est un système qui impose sa forme à chacune de ses parties, le propos n’est donc pas de dire à l’entreprise qu’elle doit changer. Mais le racornissement inéluctable du monde, sous le règne de la pompe aspirante, confronte les entreprises à des crises qui parfois, sous certaines conditions, trouveraient une possibilité de résolution dans une métamorphose en source débordante. Pourvu qu’elles disposent des outils adéquats à ce point de l’histoire. Le but des carnets est d’établir un cahier des charges des outils à inventer. De cultiver les rêveries qui peuvent mener à ces inventions. D’évaluer la pertinence des outils qui ont été et seront inventés, en observant la pratique de modèles réduits de productions et d’entreprises, aussi complets que possible. L’IDÉE Voilà l’idée à développer : un producteur met une chose sur le marché. La monnaie qu’il reçoit mesure l’augmentation de son pouvoir sur les productions des autres. Dans le paradigme de la pompe aspirante, la motivation de sa production a sa source dans cette augmentation de son pouvoir. Ce qui donne toute sa place au fabricant de mitraillettes, à la créativité ingénue du fabricant d’avions de chasse, à l’innovation dans les bombes atomiques, à l’exportation de drogues interdites, au proxénétisme, au tiercé, aux jeux olympiques, au foot balle, et vous continuerez, selon vos goûts la liste des choses qu’on ne ferait pas, si ce n’était pour avoir des sous. Ou bien qu’on ferait d’une façon tellement différente ! Dans le paradigme de la source débordante, c’est l’augmentation de la puissance de produire de ceux qui reçoivent ce que fait le producteur, qui motive la production. Alors il ne la met pas sur un marché, il la met à disposition d’un ensemble de gens qui appartiennent à un ensemble auquel lui aussi appartient, qui sont ses semblables, de qui il reçoit les produits qui sont sources de ses satisfactions. Il est ouvert aux ultimes conséquences de ses actes, en lesquels se propagent à l’infini les échos de sa souveraineté. Il est évident qu’il n’aura pas alors la moindre motivation pour faire des mitraillettes, des complications administratives, ou toute autre production triste et déprimante. Car sa bonne santé est proportionnelle à la bonne santé du corps social auquel il appartient, en même temps que tous ceux pour qui il fait des bonnes choses, et qui font de bonnes choses pour lui. L’outil permettant d’appréhender de façon adéquate l’augmentation de la puissance de produire de celui pour qui on a produit, surtout si on est une entreprise nécessitant plusieurs milliers de contributeurs, est probablement très ardu à concevoir. On aura des niveaux d’organisation plus ou moins nombreux selon l’angle depuis lequel l’entreprise verra le bassin d’écoulement de sa production, niveaux d’organisation variables, selon la nature de la production et selon la géographie, appelant à une collection de l’information sous forme de thésaurus qu’il sera possible de lire dans le cadre de théories aussi variées que l’on voudra. Certains impératifs quant à la forme et la structure des entreprises qui se connecteraient au monde par ce mode de production, nécessiteront qu’elles se réinventent. Le but des carnets est donc aussi d’examiner les questions incontournables qui exigent ces inventions. La faisabilité de cette métamorphose, de ce redéploiement d’un ancien paradigme, de l’accomplissement de ce chapitre d’un Grand Récit, ne fait pas partie des sujets qui seront traités : trop de facteurs déterminants sont inconnus, trop d’événements bouleversants peuvent survenir, et de toutes façons, nous dirons avec désinvolture que si cette réflexion ne sert pas pour cette terre, elle aura peut-être de l’utilité pour une autre. Le sujet qui nous occupera est de savoir à quelles questions doit répondre un monde, épanoui selon le paradigme de la source débordante. Les carnets sont écrits pour tous ceux qui expérimentent dans l’esprit d’une métamorphose susceptible d’être décrite en termes de « source débordante ». Pour aider à établir la constitution de ces entreprises. Permaculture sociale – Bretagne - mai 2020 - ----------- (1) Tim Flannery « Le supercontinent » (Flammarion-2018). Page 229 :  « Plusieurs indices laissent à penser que cet art supérieur était le théâtre ». (À propos de la culture Aurignacienne). (2) Jean Paul Demoule « Les dix millénaires oubliés qui ont fait l'Histoire » (Fayard-2017). (Sous titre : « Quand on inventa l’agriculture, la guerre et les chefs »). (3) « you are always somebody’s bitch » : dicton anglais. Dans ces cultures on dit « fuck », là où le français dit « merde » et « va te faire foutre ». (4) Un bon livre peut introduire aux subtilités qu’on rencontrera dans l’exploration de ce sujet, d’une profondeur infinie : Maxime Rovere « que faire des cons ? » (Flammarion-2019).