Biennale des écritures du réel

Durant la Biennale des écritures du réel, une série de 3 conférences et un spectacle autour du monde du travail et ses métamorphoses sont à l'affiche.
Les mardi 8, mercredi 9 et jeudi 10 mars, aux docks des sud (marseille).
Chaque soir, la conférence est à 18h30 (entrée libre), puis le spectacle à 21h.

Le mardi 8 mars :
18h30 : OUT, la souffrance au travail, conférence de Marie Pezé (http://www.theatrelacite.com/out-la-souffrance-au-travail/)
L’espace social, le monde du travail, sont des espaces affectifs où se jouent de nombreux investissements : à travers des savoir-faire peuvent s’élaborer à la fois une construction de soi, une relation au monde et aux autres, le sentiment d’être utile et de contribuer à une société, la fierté d’un travail bien fait, d’un geste qui a du sens, d’une expérience à transmettre…
Lorsqu’en 1997, Marie Pezé ouvre la première consultation hospitalière « Souffrance et travail », elle constate que de nombreux espaces de travail sont devenus de véritables tortures physiques et/ou psychologiques. Burn out, bore out, morcellement, pression…la mécanisation des corps et des esprits oeuvre, avec la compétitivité et l’administration des corps devenus forces de travail.
États des lieux et récits à partir desquels il s’agira d’ouvrir des perspectives. Quelles stratégies l’être humain peut-il redéployer dans ce contexte ?

21h : To burn or not, spectacle de Michel André. (http://www.theatrelacite.com/faisons-lhistoire/)
"« Oser se dire sur la scène, s’affranchir de sa douleur et passer l’obstacle de nos vies repliées, abîmées par les impératifs des marchands, et se redonner une autre respiration. Dans les fracas du monde, prendre le temps de se penser, se prouver que cela est encore possible,s’éprouver aussi de soi à l’autre. Au départ, rien n’est écrit, tout est à inventer.
Ils sont enseignant, chômeur, au RSA, ancien urbaniste, artiste, journaliste, éducateur spécialisé, cadre supérieur. Ils prennent le risque de jouer avec leurs vies, et tentent de nouveaux galops de liberté dans la grande plaine." Michel André

Le mercredi 9 mars :
18h30 : LES COMMUNS, de l’intérêt général réinventé, conférence de Bernard Brunet (http://www.theatrelacite.com/les-communs-de-linteret-general-reinvente/)
D’un jardin partagé à un logiciel « libre », d’une place de village à une encyclopédie en ligne, les « communs » parlent d’une construction sociale et politique nouvelle où se fabrique à la fois de la citoyenneté, une réponse à des besoins (se nourrir, se loger, partager des connaissances, une imprimante 3D…), une nouvelle gouvernance, une pratique démocratique dialoguée avec les institutions publiques, et la possibilité pour chacun de contribuer avec ses compétences à faire société. S’immisçant entre l’état et le marché, cet état d’esprit des « Communs » s’ancre dans des pratiques locales tout en fonctionnant en réseau et en maillant un ensemble de territoires et de pays. Ces nouveaux espaces retissent pour soi et pour autrui le désir d’être en activité, de contribuer, d’être utile, de développer des compétences, de créer de la richesse… en relation à un intérêt général.

21h : To burn or not, spectacle de Michel André. (voir au dessus)

le jeudi 10 mars :
18h30 : MÉTAMORPHOSES, vers un nouveau contrat social, conférence d’Olivier Landau (http://www.theatrelacite.com/metamorphoses-vers-un-nouveau-contrat-social-2/ )
Ce n’est pas la première fois que notre monde vit une métamorphose, déjà au Moyen-Âge avec le compagnonnage, l’imprimerie et l’émergence du protestantisme ; au XVIIe Siècle avec la machine à vapeur, le recours massif aux énergies fossiles, les industries lourdes et le développement du salariat ; puis le taylorisme, socialement orchestré par Ford et Keynes, qui a donné naissance à notre société d’hyperconsommation et aux médias de masse.
Aujourd’hui, notre société d’hyperconsommation n’est plus solvable. Si nos gouvernements sont désarmés face à cette « crise », d’autres ont anticipé et façonnent jour après jour une métamorphose. Il s’agit de repenser le « travail », la construction de nos systèmes sociaux et économiques ainsi que leurs interactions. Les forces sociales vont devoir peser sur les nouveaux paradigmes pour construire un nouveau cadre social acceptable, si ce n’est un nouveau contrat social. Il s’agit d’un vaste chantier à mettre en oeuvre. La proposition d’un « revenu contributif » accessible à tous propose une autre organisation de l’activité humaine et un nouveau mode de contribution et de redistribution. Il peut être un élément structurant d’un nouvel équilibre social, néguentropique.

21h : To burn or not, spectacle de Michel André. (voir au dessus)

TOUT SUR LA BIENNALE DES ÉCRITURES DU RÉEL !
La Biennale a lieu du 2 au 26 mars à Marseille et région.
Elle rassemble 250 habitants de Marseille dans les différentes créations présentées, 70 artistes et conférenciers , plus de 40 partenaires du champ artistique, culturel, éducatif, social et sportif... à Marseille et alentour.
La bande annonce : http://www.theatrelacite.com/la-biennale/en-images/